mardi 17 novembre 2015

Birds on a wire au Roudour





DEUX DAMES-OISELLES SUR LE FIL DE LA BEAUTE




Mardi, onze heures du soir, les deux musiciennes de "Birds on a wire" se sont envolées, mais les spectateurs s'attardent encore au café littéraire du Roudour. Ils ont envie de prolonger le moment rare et mémorable qu'ils viennent de partager et qui s'est achevé sur deux rappels, debout, d'une salle comble et comblée.

Ce soir, Les  deux "Dames-oiselles"  ont suspendu leur vol et ont offert un spectacle à nul autre pareil, où chaque instant est un choix artistique intime, cohérent et libre. Dans une mise en scène élégante et fluide , Rosemary Stanley et Dom La Néna, duo épuré et inspiré interprètent avec une douce intensité un répertoire hors d'age et sans frontière. L'auditeur s'abandonne au plaisir distillé par les deux voix humaines et celle du violoncelle, magnifiées par une imperceptible amplification.

A leur invitation, l'auditeur vagabonde en apesanteur dans toutes les langues du vaste monde où elles ont posé leurs ailes et récolté les chansons de leur répertoire éclectique. De de la ritournelle sud américaine au sublime "Ô solitude" de Purcell en passant par Tom Waits ou des traditionnels du folklore américain, elles composent une partition qui leur ressemble : "Enfantasque", osée, féminine, aérienne. Elles touchent la sensibilité de l'auditeur au plus haut point, et l'on peut oser ce mot précieux  à leur propos : la Beauté.










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