mardi 7 mars 2017

Lumineuse Dorsaf Hamdani

Il est des signes qui ne trompent pas : Dès les premières notes, la voix de Dorsaf Hamdani colle le frisson! Sa présence scénique intense et habitée a captivé le public, hélas un peu clairsemé, du Roudour vendredi. Passant d'un bord à l'autre de la Méditerranée, de Fayrouz la libanaise à Barbara la française, de Jérusalem à Nantes, elle a révélé les liens entre les deux tragédiennes, interprétant ces monuments "quasi-historiques" avec une sensibilité propre, portée par une voix  superbe et totalement maîtrisée.

Ainsi, la pluie de Nantes s'est réchauffée à la lumière du Oud, les quatre musiciens ont fait valser Goetzingen l'entourant d un écrin plein d'espoir, et le public tout entier s est retrouvé sur les quais de la gare de Lyon, prêt à suivre la chanteuse jusque Capri ! Elle illumine la longue dame brune, la pare de couleurs étonnantes,  insoupçonnées.

Bien plus qu'accompagnateurs, les quatre formidables musiciens prennent toute leur place avec une inventivité et une justesse remarquables. Ils ont offert aux spectateurs un ensemble parfaitement équilibré.  Le plus enthousiasmant reste son interprétation de Fayrouz. Dorsaf Hamdani excelle à y faire entendre un chant vital, essentiel,  qui puise profondément dans ses racines, mais s épanouit en toute liberté, soulignant sa sensualité folle et sa poésie profonde.












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